Ce mardi 31 janvier, s’est tenue la deuxième grande journée de grève et de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. A priori, nous sommes très nombreux et nombreuses à refuser en bloc cette réforme. Face à nous, se dresse un gouvernement qui ne compte bien rien lâcher, à part probablement quelques miettes pour calmer certaines ardeurs syndicales.
La réforme des retraites nous offre l’occasion de mettre la pression sur le gouvernement pour tenter d’inverser des décennies de politiques antisociales destinées à nous appauvrir. À condition de sortir de la logique défensive proposée par la gauche, et d’avancer des mots d’ordre offensifs. Cela fait des années que les luttes sociales sont des luttes de conservation des acquis sociaux face aux attaques néolibérales. Il est temps de contre-attaquer et de conquérir de nouveaux droits. Soyons réalistes, demandons l’impossible !
Pourquoi se contenter de 60 ans ? L’allongement de la durée de vie de la population est directement lié à la possibilité de ne pas crever au travail. À 62 ans, 25% des plus pauvres sont déjà mort·es. Avancer l’âge de départ et augmenter les pensions, c’est faire en sorte que la retraite ne soit pas l’antichambre de la mort. Retraite à 50 ans, et pas une pension en-dessous du SMIC !
Travailler moins, c’est vivre plus. Toutes les études le montrent : notre concentration et notre productivité diminuent au fil des heures. Islande, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Irlande : au nom de la productivité, de plus en plus de patrons et de gouvernements à travers le monde proposent de passer à la semaine de 30 heures ou de 4 jours. En plus, c’est bon pour la planète ! Travailler moins pour produire moins. Produire moins pour gaspiller moins. Et pour en finir avec nos besoins artificiels créés par la société de consommation.
Si nous, salarié·es, avions notre mot à dire, on s’userait moins au travail ! Objectifs de merde imposés par les techniques managériales néolibérales, heures supplémentaires non ou mal rémunérées, normes de sécurité insuffisantes, pauses déjeuner trop courtes, droit à la déconnection non respecté… imposons nos cadres collectifs pour défendre nos intérêts, créons partout des foyers de lutte !
RENDEZ-VOUS MERCREDI 1er FÉVRIER
PLACE DU RALLIEMENT À 18H30
