Et si on essayait la démocratie… pour voir ?

Samedi 16 mai à Angers, tout rassemblement « revendicatif » était interdit comme partout ailleurs… Le groupe Cité Jaune Angers avait appelé malgré tout à se rassembler par petits groupes sur les bancs du jardin du Mail, le lieu de rendez-vous habituel des Gilets jaunes.
Avec l’idée d’écrire sur des feuilles les mots que chacun juge bon d’exprimer en cette période charnière de notre humanité puis d’aller les afficher sur les grilles du kiosque.
Chaque manifestant s’appliquait pourtant à respecter les éternelles consignes sanitaires : petits groupes, distanciation, port du masque…
Résultat : contrôle d’identité pour tout le monde avec en plus photographie recto verso de la carte !
Interdiction de porter le moindre signe jaune !
Interdiction de sortir la moindre pancarte !
Interdiction même de sortir un stylo pour écrire !!!
Tout cela alors qu’au même moment des groupes de badauds se massaient devant les magasins des rues piétonnes, sur l’esplanade du Cœur de Maine ou dans le tramway sans être le moindre du monde contrôlés, surveillés, réduits au silence…
Deux poids , deux mesures ?
Qui peut nous faire croire une seule seconde que cette pression policière n’a pas pour seul objet de faire taire la contestation ? Qu’elle n’est justifiée uniquement que par le souci de ne pas aggraver la situation sanitaire en risquant de propager le virus ?
Non bien sûr, simple hypocrisie, l’air du temps est bel et bien au « Travaille, consomme et surtout, ferme ta gueule ».
Qu’importe nous serons encore au rendez-vous samedi prochain, nouvelle interdiction ou pas. Et cette fois-ci, nos chants de lutte ne resteront pas dans nos gorges, nos écrits de colère ne resteront pas dans nos poches. On lâche rien, nous comptons sur vous !

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