NON AU FICHAGE GÉNÉTIQUE FOUTEZ-LUI LA PAIX !

Le groupe CJA appelle à venir soutenir leur camarade Gilet jaune Santiago qui sera jugé le LUNDI 5 DÉCEMBRE au tribunal correctionnel pour refus de fichage génétique. RASSEMBLEMENT PLACE LECLERC DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE ENTRE 12H30 ET 14H.
La cantine de lutte du RAARE  nous proposera de quoi nous restaurer sur place à prix libre ainsi qu’une bouquinerie pour aider Santiago à s’acquitter des frais de son procès.
La solidarité est notre arme !

RAPPEL DES FAITS : Le samedi 16 février 2019, notre camarade Gilet jaune Santiago avait jugé légitime de jeter une pierre et un fumigène de farces et attrapes sur le cordon de CRS massés devant l’entrée de la gare Saint-Laud… Mal lui en prit ! Ce fut l’interpellation, la garde à vue et une condamnation au final le 15 mai 2019 à 3 mois de prison avec sursis et à une interdiction de manifester pendant un an sur l’ensemble du département de Maine-et-Loire. Mais Santiago ne lâchera rien, et son affaire fut rejugée devant la Cour d’appel d’Angers le mardi 9 juin 2020. Hélas, sans succès, le jugement rendu en première instance étant confirmé. Santiago ravala donc sa colère et se retira toute une année de la lutte qu’il a toujours menée contre l’injustice de ce monde. Sa peine est à présent effectuée, son interdiction de manifester levée et nous le retrouvons avec bonheur, gilet jaune au dos, de retour à nos côtés sur les ronds-points angevins.

Mais voilà qu’aujourd’hui, son combat continue avec une nouvelle épreuve. Lors de sa garde à vue de 2019, la police avait procédé au prélèvement de son ADN et Santiago, dans le feu de son interpellation, ne s’y était pas opposé. Mais cette prise d’empreintes est apparue comme imparfaite et il est sommé de se soumettre à nouveau au prélèvement de ses empreintes génétiques.
Et aujourd’hui, pour lui, c’est clairement NON à son fichage génétique ! Le 15 avril 2021, Santiago est convoqué devant le procureur de la République pour répondre de cette infraction et le ministère public lui propose sur reconnaissance préalable de culpabilité de le condamner à payer une amende de 400€. Peine qui sera confirmée par le tribunal correctionnel le lundi 24 janvier 2022.
Santiago a décidé de faire appel de cette condamnation, c’est pourquoi il sera à nouveau jugé ce lundi 5 décembre 2022.

Saluons le choix courageux de notre camarade Gilet jaune Santiago en venant le soutenir ce lundi 5 décembre devant le palais de justice sur la place Leclerc à partir de 12 heures 30.
Pour dénoncer et lutter contre l’intimidation, la répression
et la criminalisation de toutes celles et ceux qui protestent.
Pour défendre le simple droit de manifester.

Pour dire NON au fichage génétique des opposants politiques !
Il compte sur nous. Nous serons là, nous serons là !
Le groupe CJA

Fichier FNAEG, déjà 8 millions de profils génétiques enregistrés !
Dans un silence médiatique quasi-absolu, l’État français instaure le fichage génétique de toutes les personnes considérées comme ’’déviant-e-s’’ : manifestant- e-s anti-CPE, faucheurs et faucheuses d’OGM, jeunes des quartiers populaires, militant-e-s antipub, syndicalistes… Seuls les délits financiers et les abus de biens sociaux ne sont pas concernés par ce dispositif !
Sous prétexte de « sécurité », l’État intimide et réprime toute action et expression de militants mais également manifestants, lycéens, gilets jaunes, exilés, simples citoyens mécontents ou soupçonnés d’avoir commis une infraction, grévistes dont le seul tort est d’être dans la rue. Aujourd’hui chaque individu est considéré par nos gouvernants comme une menace, comme un adversaire qu’il faut ficher, surveiller, punir et où l’idée de liberté comme valeur première a totalement disparu au profit d’une « sécurité » qui est surtout celle de leur pouvoir. Par l’intimidation et la répression, on tente d’étouffer toute velléité de contestation et de mobilisation.

Ce sont nos données les plus intimes qui vont être fichées permettant ainsi de déterminer notre origine ethno-géographique, notre statut médical… Mais on nous refuse le droit de ne pas nous plier aux demandes de prélèvement d’ADN. Le simple refus du fichage de notre ADN, qui est tout de même notre bien le plus personnel, fait de nous des délinquants menacés de procès, d’amendes et de prisons, montrant ainsi que le fichage ADN est un outil répressif au service d’un État en pleine dérive ultrasécuritaire, voire totalitaire
En parlant sans cesse de sécurité ou encore « d’état d’urgence sanitaire », nos dirigeants organisent une société de la peur pour justifier des lois liberticides qui leur permettent de rester au pouvoir, au mépris du droit fondamental à la vie privée. Et lorsque l’on sait que la police et les magistrats des 27 pays de l’UE ont accès à ce fichier, on peut se demander ce qu’ils pourront en faire, tant l’avenir des futurs gouvernements est incertain.
En France, la sécurisation de ce fichier inquiète aussi face à l’intérêt d’entreprises privées, employeurs, banques, assurances médicales, politiques…  Nos gènes nous appartiennent et ils ne doivent être la propriété ni de la police, ni de la justice, ni de la science. Notre refus est légitime. Comme la vidéosurveillance, la reconnaissance faciale et ou l’empilement et l’interconnexion des fichiers divers (police, CAF, banques, sécu, employeurs, Google, Facebook… ), le fichage de l’ADN s’inscrit dans une logique de contrôle de nos vies.
Refusons le fichage généralisé des populations !

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