Après des décennies à regarder passer les wagons de démantèlement des sociétés, les populations se sont soulevées. Est-il trop tard pour changer le cours d’une société engluée dans la corruption et ses bénéfices ? La mondialisation nous a-t-elle rongés à tel point que nous ne serions plus que les pions d’une partie d’échecs entre puissants ?
Mardi dernier encore, dans les rues de nombreuses villes, les plus courageux étaient là, solidaires des autres rébellions. On le voit bien, le problème est mondial, les gens en ont vraiment assez du système qui ne tourbillonne que dans un sens, à faire perdre la raison et anéantissant tout sur son passage. Nous sommes certainement au début d’une nouvelle ère, comme le disent les spécialistes, mais de la mobilisation de tous dépendra son devenir.
Aujourd’hui, Macron joue son mandat. S’il recule sur les retraites alors qu’il vient d’être réélu, il signe une défaite majeure et se discrédite auprès de ses amis des marchés financiers. Dos au mur, il ne lâchera rien, sauf s’il y est absolument contraint. Pour cela, seul un débordement de la jeunesse, un blocage total de l’économie, une auto-organisation par la base de type Gilets Jaunes voire une explosion émeutière peuvent y parvenir. Et probablement une conjonction de tout cela à la fois. Nous en sommes loin. Le chantier est grand, mais pas impossible tant la rage contre ce gouvernement est immense dans la population.
Jusqu’où sommes-nous encore capables d’aller ?
Capables d’aller chercher Macron ?
Ne serait-ce que pour Jeanne, essayons !

